La 4ème édition de Cinéma(s) d'Iran, le festival de cinéma iranien à Paris, s'est déroulée du 1er au 7 juin 2016 au Nouvel Odéon, au coeur du Quartier Latin.

Ouverture avec la projection du film Les Pieds dans le tapis, de Nader T. Homayoun, co-produit par Agat Films & Cie et Arte, qui a reçu 5 prix au dernier Festival de Luchon -meilleure fiction unitaire, meilleure actrice, meilleur scénario et meilleur réalisateur. Le film, très drôle, était également diffusé sur Arte le 27 mai.

Au programme du festival:

- une thématique, consacrée à la comédie iranienne,  genre méconnue en France mais très populaire en Iran.

De la comédie sociale à la comédie sentimentale en passant par la comédie de mœurs, c’est un ensemble de films variés que présente le festival pour lever un coin du voile sur la société iranienne.

Ont été projetés des « classiques » du genre, mais aussi des films de réalisateurs davantage connus pour leurs œuvres dramatiques, comme  Darisuh Mehrjui, Abolfalz Jalili, et  Mohsen Makhmalbaf.  Cette rétrospective sera également l’occasion de redécouvrir des films d’avant la révolution de 1979 comme Une soirée en enfer (1956) de Samuel Kachikian et Moushegh Sorouri, ou Le Prétendant (1971) du regretté Ali Hatami, avec Parviz Sayyad.

En marge de cette rétrospective, une Master Class a eu lieu sur la « comédie sentimentale en Iran » : de nombreux films s’intéressant aux relations hommes-femmes empruntent le ressort comique afin de dépeindre une société moderne en proie à des règles traditionnelles.

 - un hommage, en sa présence,  au cinéaste Kiumars Pourahmad avec une rétrospective inédite de ses films (La pluie, Hirondelle, La Honte, Le Matin suivant, Pain et Poésie, Le Bus de nuit, Les 50 derniers pas...)

 - une soirée en mémoire du critique puis cinéaste engagé et indépendant Iraj Karimi, avec la projection de son premier film Nous passons l’un à côté de l’autre (2001),

 - un panorama de films récents, tous inédits, réalisés entre 2015 et 2016 (longs métrages, documentaires, courts métrages, films pour enfants), pour la plupart sous-titrés par l’association spécialement pour le festival.

Une dizaine de réalisateurs d’Iran sont venus accompagner leur film.

Portée par un même intérêt, celui d’améliorer la compréhension de la culture iranienne en France, l’Association Cinéma(s) d’Iran, composée de professionnelles de cinéma et de cinéphiles amoureux de l’Iran, a été créé en 2011 pour mettre en place des manifestations culturelles suscitant rencontres et dialogues franco-iraniens.

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