CINÉMA(S) D'IRAN 2017

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CINÉMA(S) D'IRAN 2017
du 14 au 20 juin 2017

La 5ème édition de Cinéma(s) d'Iran, le festival de cinéma iranien à Paris, s'est déroulée du 14 au 20 juin au Nouvel Odéon, au coeur du Quartier Latin.

Le film "Avant la fin de l'été" de Maryam Goormaghtigh, a ouvert en beauté le festival

Au programme:

- une sélection de film sur le thème de l’Amour à l’Iranienne.

 De Machhad à Chiraz et de Tabriz à Kerman, sans omettre la fiévreuse Téhéran, l’amour règne depuis la nuit des temps et dans toute sa folie au pays de Hafez et Khayyâm. L’amour en Iran est un labyrinthe, dont on se demande parfois s’il mène quelque part.  Sociales, religieuses ou ethniques, les barrières sont toujours là pour dissuader les amoureux, en vain. Idem au cinéma, où l’interdit va plus loin que dans la « vraie vie », où tout contact physique entre homme et femme, entre époux et épouse, mère et fils, est strictement proscrit… Et pourtant… 

Un panorama de films d’avant et après la révolution a été présenté, dans lesquels les règles de l’amour diffèrent, donnant souvent l’impression de n’avoir pas affaire au même pays. Comment comparer l’amour de Monsieur Halou dans Monsieur Naïf (1972) avec celui de Monsieur Rahmani dans Le Foulard bleu (1995)? Comment s’exprime l’amour dans le premier film parlant de l’histoire du cinéma iranien, La fille de la tribu Lor (1933) et comment il ne s’exprime pas (pudeur oblige!) dans cette merveilleuse adaptation par Massoud Kimiaï d’un des textes de Sadegh Hedayat, Dash Akol (1971) ?

 

- Comme c’est d’abord la jeunesse qui fait vivre le cinéma, à travers ses rêves, ses refus et ses préoccupations, toute une série de jeunes réalisateur et acteurs – dont l’extraordinaire Navid Mohammadzadeh, héros de Lantouri et de Perpétuité plus un jour, emblème de cette génération montante – sont venus présenter leurs films, et donner un avant-goût du cinéma iranien en devenir. C’est l’Iran d’aujourd’hui qu’ils nous apportent, et c’est celui du futur qu’ils esquissent dans leurs films.

 - Voilà bientôt un an que le cinéma iranien est en deuil d’Abbas Kiarostami. Poète cinéaste, Kiarostami a enchanté le cinéma iranien pendant plus de trente ans, au point de devenir un de ses repères, un de ses piliers. C’est pour lui rendre hommage que son ami et collaborateur, Seifollah Samadian, lui a consacré un émouvant portrait, 76 minutes et 15 secondes, que nous avons eu le bonheur de présenter en sa présence, après sa projection à la Mostra de Venise en 2016. 

- Enfin, pour les plus jeunes mais pas seulement, des films d’animations, des documentaires et bien sûr des courts métrages ont complété cette édition, et apporté une touche de fraîcheur .

Bref, le cinquième festival Cinéma d’Iran(s), c’est de la jeunesse, de l’hommage, de l’actualité, mais surtout beaucoup d’amour et d’humour. Oui, amour et humour se rencontrent fréquemment, et surtout là où on ne les attend pas, car il suffit souvent d’ouvrir une anodine porte iranienne pour trouver de quoi s’émerveiller, s’étonner ou s’interroger, mais forcément de quoi tourner un film.

Portée par un même intérêt, celui d’améliorer la compréhension de la culture iranienne en France, l’Association Cinéma(s) d’Iran, composée de professionnelles de cinéma et de cinéphiles amoureux de l’Iran, a été créé en 2011 pour mettre en place des manifestations culturelles suscitant rencontres et dialogues franco-iraniens.

Plus d'informations:
www.cinemasdiran.fr
www.facebook.com/cinemasdiran
@CinemasdIran

http://www.cinemasdiran.fr
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